Planète zombie

Zombies, vous avez dit zombies ? Alors que les faits divers sordides s’enchaînent depuis quelques semaines Outre-Atlantique, les amateurs de frissons ne peuvent s’empêcher d’y voir un signe de fin du monde, d’apocalypse ou bien les prémisses d’une invasion de zombie… Avant de sortir les machettes et les fusils à pompe du placard, votre Martine inspecte de près ces mangeurs de chair fraîche.

Un virus sur la Côte Est ?

Tout chasseur de zombie qui se respecte doit avoir une carte précise et actualisée pour connaître les zones de contagion. A priori, les vacances en Floride, c’est pas une bonne idée pour le moment. Le 26 mai, un mec – nu – tente de manger le visage d’un passant à Miami avant de croquer à pleines dents dans le cou et la face d’un second. Tout en mâchouillant, le cannibale essaye alors de crever les yeux de sa victime.

Le lendemain, un anesthésiste, le docteur Bird tente de cracher du sang sur les flics qui sont entrain de l’arrêter, à Hollywood. Si ça c’est pas une tentative de contamination, je n’y connais rien… Personne ne peut contrôler le bon médecin, aujourd’hui fou de sang, alors qu’il était « normal » avant de monter dans sa voiture !

Si c’est pas un bon zombie bien comme on les aime, ça ?!

Dans le Maryland, un étudiant dévore son colocataire. Plus Hannibal Lecter que Zombieland, il le tue avant de manger son coeur et une partie de son cerveau. Ces quelques cas sont suffisants pour créer une psychose chez quelques uns.

Le Centre de contrôle des maladies (CDC) aux Etats-Unis a utilisé ce phénomène pour sensibiliser la population aux situations de catastrophes. Grâce à l’analogie des morts-vivants, elle a mis en place une camapagne de com’ façon Resident Evil.

Derrière ces drôleries, tout vivant bien préparé doit garder en tête que des cas de zombifications existent chez les fourmis ! Au Brésil, des champignons prennent possession des fourmis , contrôlent leur esprit pour disséminer leurs pores.

Attention, la science commence même à se mêler du phénomène. Selon Samita Andreansky, virologue à l’Université de Floride de Miami, en combinant le virus de la rage avec un virus de la grippe mutée, on pourrait jeter les bases d’une pandémie de zombies.  Bref avec la carte, les données scientifiques et le kit de survie, n’importe qui est prêt à survivre à une attaque de zombie…

Pauline Amiel

Comment va la vie dans le monde ?

Pour tous ceux qui pensent ne pas être entendus par les élites et les institutions, l’OCDE propose un indicateur du vivre mieux. En quelques clics, tous peuvent participer à une vie meilleure, loin des critères purement économiques.

En quelques clics, tout internaute peut participer à ce grand questionnaire sur la qualité de vie.

L’environnement, le travail ou l’éducation. Quel est le plus important pour une vie meilleure ? Grâce à l’OCDE, tous les internautes peuvent faire bouger les choses en indiquant les thèmes les plus importants à faire évoluer pour une vie agréable.

C’est simple. Il faut sélectionner ses priorités parmi 11 critères et les classer selon l’importance. En ajoutant son âge, son sexe et son pays, l’internaute participe anonymement à ce grand sondage international. Quitte à rajouter une petite phrase pour exprimer son état d’esprit.

« Pour les citoyens du monde entier, l’indicateur du vivre mieux constitue une manière originale de mesurer et de comparer la qualité de vie en allant au-delà des données brutes et arides du PIB, selon le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, Nous envisageons de le modifier dans les années à venir et d’en faire l’instrument privilégié de l’élaboration de politiques meilleures pour une vie meilleure ».

Au delà de se sentir vraiment pris en compte, le programme « Better life » permet aussi de se comparer aux autres pays ou aux personnes qui correspondent aux mêmes critères que soi. 

La France plutôt bien lotie

Et alors, en France, ça donne quoi ? Selon les indicateurs de l’OCDE, les Français sont bien placés au niveau de la qualité de vie. Les liens sociaux, la santé, l’environnement et la sécurité sont les critères mis en valeur.

La France, un pays où il fait bon vivre

A l’opposé, l’éducation fait descendre le pays derrière le Royaume-Uni et la Russie. Les revenus, eux-aussi, ne satisfont pas les internautes français qui ont répondu au questionnaire.  » En France, le revenu moyen gagne 27 789 USD par an, soit plus que la moyenne de 22 387 dollars dans les pays de l’OCDE. Mais un écart considérable sépare les plus aisés des plus modestes – les 20% les mieux lotis touchent environ quatre fois le montant perçu par les 20% les moins bien lotis. »

Globalement, selon l’OCDE, les Français sont « plus satisfaits de leur vie que la plupart des citoyens. 73 % des personnes interrogées indiquent vivre plus d’expériences positives au cours d’une journée moyenne (sentiment de repos, fierté d’avoir accompli quelque chose, plaisir, etc.) que d’expériences négatives (douleur, inquiétude, tristesse, ennui, etc.). Ce pourcentage est supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE, qui s’établit à 72 %.  » Malgré cela, rassurez-vous, les Français se garderont toujours le droit de râler.

Pauline Amiel

Vous saurez tout, tout, tout sur la Fashion-week

Des trains, des marquises baroques ,des cyborgs venus d’un autre temps… Tous ces indices nous laissent présager un futur Disney. Et  pourtant non, c’est l’esprit aiguisé des créateurs de mode qui nous transporte dans leur monde malicieux et féerique. Décryptage de la Fashion week.

Si vous disposez du Saint Graal (une invitation pour les défilés) et que contrairement à des milliers de modeuses vous n’attendez pas Mademoiselle Agnès pour tout savoir, un seul mot d’ordre : être en retard lors des défilés. Et oui, « c’est distingué » parait-il. C’est officiel, le 1/4 d’heure toulousain et la demi-heure marseillaise sont de rigueur.

La fashion week, ce n’est pas qu’une ribambelle de pro-anas venues promouvoir la faim dans le monde. Que neni. Derrière les vêtements, on découvre une scénographie, parfois irréelle. Cette saison, Marc Jacob a re-créé une gare pour présenter sa collection Louis Vuitton automne-hiver à Paris. Et pas n’importe laquelle. Ce décor est sans nul doute une allusion flagrante à la gare d’Hugo Cabret, dernier film du maître Scorsese. Une gare extraite d’un Paris des années 20…

Défilé Vuitton

Quant à Karl Lagarfeld, il surprend encore une fois ses convives avec des cristaux géants. Dans le décor du Grand palais, il compose une forteresse de la solitude avec un univers qui lui est propre : à la fois lumineux et éclatant. A l’image de sa collection.

Un défilé, c’est une musique. Chaque pas est imposé par un rythme. Karl Lagerfeld est lui-même envoûté par la voix de Florence Welch, du groupe Florence and the Machine. Coincée dans un coquillage géant, la chanteuse a entamé un solo, accompagnée d’un harpiste. Pour Marc Jacob, c’est un remix de la chanson Who Will Buy, issue de la comédie musicale Oliver! ( cf Charles Dickens) qui rythme son défilé new yorkais.

Pour comprendre l’univers et appréhender les critiques sur la fashion week, il faut connaître leur vocabulaire. Arty, minimaliste, hipster … Résumons deux courants de pensée mode. Le minimalisme, tout le monde en est gaga. Mais qu’est ce que c’est ? Ce sont des vêtements aux ligne franches et aux couleurs unies. Il faut alors savoir le différencier du basique. Tout un art.

Le minimalisme par Victoria Beckham , New York.

Le minimalisme par Victoria Beckham , New York.

Autre courant de pensée mode : le surréalisme. C’est le parti pris d’Alexander Wang. Le styliste avoue ainsi, « j’ai voulu une approche surréaliste de la manipulation des tissus ».
Charmer en choquant, éblouir en étonnant, telle est l’idée première du mouvement surréaliste dans les années 20. Aujourd’hui, il permet de détourner un vêtement. Par exemple, le manteau-masque chirurgical d’Alexander Wang.

A.Wang à New-York

Rien ne serait pareil, sans les reines de la Fashion week, les gourous de la mode. Tout le monde connaît le « Diable s’habille en Prada », Anna Wintour. Mais elle ne règne pas seule. Au premier plan des défilés, je vous présente (de manière non exhaustive):

Emmanuelle Alt, rédactrice en chef Vogue Paris

Anna Della Russo, autre superrédactrice de Vogue Japon, à la Fashion week milanaise.

Garance Doré, la serial bloggeuse de mode. Devenue une référence.

Les stars (du moment) en vogue: en l'occurence Lana del Rey, Rebecca Hall et de la chanteuse Pixie Geldof

D’autres codes restent inabordables ici, comme le fluo-paupière de chez Miu Miu ou le lurex (chez Vanessa Bruno et YSL), tant ils peuvent être éphémères. La mode change, mais l’esprit reste le même : des personnes stylées qui font la fête. Comme l’a dit Coco Chanel, « la mode se démode, le style jamais ».

Sandra Cazenave

La petite phrase politique de la semaine… Episode 2

Les « cass’toi pov’ con » ou « bravitude » mettent un peu de piment dans la vie politique française. Par temps de crise et de morosité, les bons mots et autres petites phrases amusent les foules. Jusqu’à ce que cela tourne carrément au dérapage… On se rappelle du « quand y en a un, ça va » de Brice Hortefeux ou autres « le bruit et l’odeur » de Jacques Chirac. En période électorale, les commentateurs ne laissent rien passer aux hommes politiques. Pour vous, Martine vous propose sa sélection des perles de la semaine. Entre fou-rire et crise de rage.

Ah ça, on en bouffe du halal ! 

Halal or not halal ? / DR

La petite phrase de la semaine, c’est incontestablement celle de Claude Guéant. Avec son « des étrangers rendent obligatoire la nourriture halal« , le ministre de l’intérieur envahit les médias. Du halal à la cantine ? Quel scandale. De là à ce que le ministre fasse une grève de la faim, il n’y a qu’un pas.

D’où vient cette peur de l’invasion du FAUX GRAND MECHANT halal ? D’une proposition de François Hollande. Celle de donner aux étrangers installés en France le droit de vote pour les élections locales. Selon Claude Guéant, « accepter le vote des étrangers, c’est la porte ouverte au communautarisme. Nous ne voulons pas que des conseillers municipaux étrangers rendent obligatoire la nourriture halal dans les repas des cantines. »

Le PS contre-attaque

Bien sûr, c’est la première chose à laquelle on pense quand au vote des étrangers… En tout cas, la sentence du ministre a déclenché une pluie de protestations. En tête, le chevalier blanc de la campagne, François Bayrou. En GRAND philosophe, il déplore la manie du ministre de « faire flamber la détestation des uns contre la détestation des autres [qui] est un manque de responsabilité. »

La palme de l’humour noir revient alors à Manuel Valls, du PS. Sur twitter, il lance  « Guéant dépasse les bornes sur les étrangers, l’Islam, l’insécurité ou la Corrèze. » Une fois de plus, la meilleure répartie revient au très-regretté Olivier Besançenot qui lance  « Claude Guéant est en train de lire un prompteur écrit par Marine Le Pen » en direct à la radio.

Y a le pays de Candi et le #mondedeGuéant

Après les nuages roses et les rivières en grenadine, il y a Twitter. Evidemment, sur les réseaux sociaux, les internautes se sont appropriés la petite phrase de Claude Guéant. « Si les mexicains ont les droit de vote, il y aura de la tequila à la cantine » ou encore « Accorder le droit de vote aux Auvergnats c’est remplacer les tripoux par le couscous dans nos cantines« se partagent la palme.

A grand coup de 40 tweets toutes les 5 minutes, le hashtag #leMondeselonGuéant fait fureur. Dans la série des petites phrases lancées-dans-la-campagne-pour-voir-si-ça-passe, c’est celle de Claude Guéant qui est winner cette semaine.

Pauline Amiel

La petite phrase qui grimpe, qui grimpe… Episode 1

Les « cass’toi pov’ con » ou « bravitude » mettent un peu de piment dans la vie politique française. Par temps de crise et de morosité, les bons mots et autres petites phrases amusent les foules. Jusqu’à ce que cela tourne carrément au dérapage… On se rappelle du « quand y en a un, ça va » de Brice Hortefeux ou autres « le bruit et l’odeur » de Jacques Chirac. En période électorale, les commentateurs ne laissent rien passer aux hommes politiques. Pour vous, Martine vous propose sa sélection des perles de la semaine. Entre fou-rire et crise de rage.

Les SDF restent chez eux et Sarkozy au pilori

Cette semaine, THE winner is incontestablement Nora Berra. La secrétaire d’état chargée de la santé a expressement demandé aux sans-abris de…. « rester chez eux » !


Sachant que pour elle, les « personnes les plus vulnérables » sont …
Les sans-abris.
Entre temps, la secrétaire d’Etat a modifié son article. Ouf, l’honneur est sauf. Oui. Sauf quil montre la considération que portent certains membres du gouvernement aux personnes sans logement.

Les – 17° et les canalisations gelées, les recommandations et les bonnets en laine, c’est mieux d’en parler quand on a un toit sur la tête. Le plan Grand froid prend fin et hop, tout le monde dehors. Bref, Nora Berra résume bien la situation par son amalgame maladroit.
Petite phrase révélatrice donc à l’heure où le conseil d’état rappelle l’Etat à l’ordre. Il est obligé de fournir un toit à tous. Même « aux personnes les plus vulnérables ».

Bonnet d’âne pour le nouveau candidat

Si comme votre Martine dévouée, vous avez bien, BIEN compris que Nicolas Sarkozy était candidat, penchez-vous sur l’accueil de cette annonce par ses opposants. Infantilisé, dénigré, remisé au ban de l’école des élites, Nicolas Sarkozy en a pris pour son grade.
Le show télévisuel du président-candidat est un « non-évènement » pour la classe politique. Qui ne s’empêche pas de sortir ses verbiages les plus sophistiqués pour se placer entre la pique et l’insulte. Top 3 des petites phrases anti-sarko :
– La phrase d’or revient à François Hollande (quand même, avec le nombre de communicants qu’il a pour lui écrire ses discours ! ) :
« Il a gouverné pendant cinq ans, il connaît les erreurs à éviter. La preuve, il les a toutes commises »
Son argument est un syllogisme qui tait son nom : raisonnement à double proposition ( 1 il a gouverné pendant 5 ans, 2 il connait les erreurs à éviter) qui connaît une conclusion (« il les a toutes commises »).
Mais attention, François, le syllogisme est parfois le meilleur ami du raisonnement par l’absurde ! Et la tentation de croire que « Je connais les erreurs à éviter. La preuve, je ne les ai pas commises, donc je serai président pendant cinq ans », n’est pas certifiée !

– En deuxième, on peut mettre le « Il était un petit homme pirouette cacahuète » de Cécile Duflot. Un petit amalgame avec infantilisation ne fait de mal à personne. Comme si elle avait comparé notre président-candidat avec un menteur, un Pinocchio. La porte-parole d’EELV n’évoque pas la souplesse de Nicolas Sarkozy dans sa formule ! A voir quelle pirouette il devra encore faire pour être élu.

– Et ex-aequo, en bons troisièmes, on peut placer Jean-Marc Ayrault et son « la soudaine conversion de président des riches en petit père du peuple est son ultime impolitesse à la France qui se lève tôt » et notre Toulousain international Jean-Michel Baylet pour son « C’est la candidature du redoublement » à propos de Nicolas Sarkozy.

Pauline Amiel

Les restos du coeur, une association 2.0

Qui a dit que les associations étaient « old school » ? Les restos du cœurs dépoussièrent cette image archaïque. Et s’offrent une compagne 2.0 en ce début d’année.

2012 signe le renouveau. Peut-être présidentiel. Mais pour une fois, laissons les politiques à leurs discussions de sourd. Cette semaine, ce sont les associations qui mènent la danse. Et notamment les restos du coeur, le bébé de Coluche.

Malgré les efforts de communication faits ces dernières années, les restos n’ont pas acquis une image reluisante auprès des jeunes. Ces derniers préfèrent toujours « matter » Top Chef que le prime des Enfoirés. Et non, désolée, les enfoirés ne sont pas hype. Mais ouf ! La campagne 2012 offre un souffle de fraicheur et de geekitude.

WEB-MOBILISATION

Le principe est simple. Une action sur internet, que ce soit un billet sur un blog (oui, les Martines sont solidaires), un dessin ou un clic (tweet ou partage facebook), équivaux à un ou plusieurs repas. Donner n’a jamais été aussi facile.

Cette campagne est réalisée en collaboration avec Danone et Carrefour. En effet, ce sont eux qui offrent les repas au restos du cœur. Cette web-mobilisation a lieu du 20 février au 26 mars 2012.

Un succès 2.0

Et les générations Y et Z se sont mobilisées, tels des soixante-huitards. Le site répertorie 50 000 partages sur Facebook en moins de vingt-quatre heures. Plus que cela, la campagne fait le buzz sur Twitter et détrône le profil hyper médiatisé de Nicolas Sarkozy. #Restos2012  est le second hashtag le plus référencé sur Twitter ce matin. En quelques heures hier, le seuil des 1 000 tweets a été franchi.

Un élan de solidarité qui n’a pas échappé aux partenaires de l’opération. Ainsi, « au lieu de 1 000, ce seront 10 000 repas que vont offrir Danone et Carrefour grâce à votre mobilisation sur Twitter ». Et à la place des 25 000 prévus,ce sont 35 000 repas qui seront perçus, grâce aux blogs .
Alors, pour une fois, ne culpabilisez pas et foncez sur les réseaux sociaux. Ils sont devenus des lieux bien vus, où fleurissent les actes de générosité.

Sandra Cazenave

Top Chef : des casseroles à twitter

Lundi soir, tout le monde (enfin presque tout le monde) était en train de saliver devant sa télévision. Et pour cause. C’était le retour de Top Chef. Cette émission est un condensé de mets distingués et de personnalités hautes en couleur. Un régal pour la twittosphère !

« Ce n’est pas très fin, je m’attendais à plus de raffinement » Une critique relevée dans le 3000 éme épisode de l’émission « Un dîner presque parfait ». Si le concept ne vous plait pas, il y a d’autres choix qui s’offre à vos papilles.  Petits plats en équilibre sur TF1 ou Masterchef au Printemps. Et actuellement, on suit les conseils de Christian Constant et les coups de gueule de Ghislaine Arabian sur Topchef.

Comment résister à l’aura du cuisinier officiel d’M6, Cyril Lignac? Tout le monde le connaît. C’est tout de même lui qui a sorti le cultissime « t’as jamais mangé de brocolis ? C’est incroyable ça ! » lors de sa visite des cantines française. Car oui, Cyril est dans toutes les cuisines. Mais il ne faut pas oublier le rôle du présentateur « passe-partout ». Entre Pekin Express et La meilleure danse, Stephane Rotemberg présente Top Chef. Et il est pro. En atteste le tweet de la candidate de la saison 2, Tiffany Depardieu:

 LE BON MELANGE

Lundi, la compétition Top Chef a commencé. Même si les épreuves culinaires donnent le rythme, le plus important reste la découverte des candidats de cette troisième saison. Comme la très nature  (ce qui veut dire « accro au bio ») et déjà éliminée Amélie ou Norbert, l’homme raffiné par excellence : « Je vais lui décoller les poils, ils vont lui rester dans le slip » (en parlant de la chef Ghislaine Arabian).

Il y a aussi de quoi râler dans les chaumières. Non, on ne parle pas de l’élimination de Gérald qui avait pourtant tout tenté avec l’assiette « met-de-luxe-tape-à-l’-oeil » , saint-jacques et langoustine.  Mais de Denny Ambroisi, le MACHO italien. Enfin, le meilleur cliché sélectionné au casting. Les chiennes de garde risquent d’aboyer face à ses délicates tirades telles que « j’aime pas qu’une fille s’impose sur moi » ou  plus distingué « la cuisine et le sexe, je crois que ça marche en même temps ». Et il y a, bien évidemment, celui que l’on ne présente pas. Ruben, le petit prodigue qui n’a pas pris de cours de cuisine (mais qui a gagné le COMBAT des régions d’Un diner presque parfait, et ça c’est la classe). Le benjamin du concours a remué Twitter lundi soir.

TOP CHEF, CREATEUR DE FRINGALES

Top chef, c’est aussi un créateur de gargouillis. Et de frustration. Après avoir mangé nos pates chinoises plutôt fades, on regarde un programme avec un goût amer. Alors que certains font flambé des st jacques, on se ronge les ongles de faim. Au moins, on a tous un point commun avec les candidats de Topchef. Et c’est un twittos qui le soulève. A méditer.

Le casting est encore une fois épicé. Il y a la jolie fille, l’italien macho, le petit jeune, Carl le belge ou Juan le canon colombien. Ces caractères divers risquent de faire exploser l’audimat.  Rappelez vous durant la première saison, Brice Morvent avait laissé roussir le beurre de Pierre. Pour ce chef, « c’est les règles de la compétition. »  Il ne reste plus qu’a attendre les batailles de poeles !

Sandra Cazenave

L’âme sœur des geeks

C’est LA nouveauté des sites de rencontre. Pour la génération Y ou même X, une révolution. Bonjour à l’amour 2.0 avec Geek me more !

Etre célibataire aujourd’hui, ce n’est pas facile. C’est quasiment devenu impossible de rencontrer l’âme sœur en soirée, l’état de sobriété n’aidant pas. Quant à fréquenter ses collègues de boulot, cela peut se révéler être un exercice périlleux. Alors, il y a la bouée de sauvetage : les sites de rencontres.

Etat des lieux des sites de dragouille

Meetic, c’est pour les personnes entre 30 et 60 ans. Et malheureusement, c’est devenu un repère de pervers, éjectés des tchats. EdArling, c’est trop cher. Autant payer un (ou une) escort. Quant à Badoo, il faut être prudent. « Entre les nains édentés et les aventures d’une nuit, on ne trouve pas l’homme parfait » confie une ancienne adepte de ce site. L’affaire se corse lorsque l’on a des envies bien spécifiques.

Si vous aimez les hommes (ou femmes) à lunettes, surfant sur le web ou adeptes de jeux vidéos, Martine a trouvé la perle rare. Son nom ? Geek me more. Ce site de rencontre un peu particulier est 100% geek.

Le test

Si c’est votre première fois, ne craignez rien. Ce n’est pas un site agressif. Et ne soyez pas gêné, c’est aussi une plateforme sur l’actualité du monde geek ( une excuse pour draguer sans complexe). Comme toujours, il faut remplir les informations générales, à la manière d’une fiche d’impôt. Puis, il faut définir 3 centres d’intérêt parmi un panel plutôt varié.

De quoi exprimer toutes ses envies ! Alors si vous collectionnez les figurines des lapins crétins, vous allez trouver des compagnons de jeux !

Compte activé

Une fois le compte crée, il faut renseigner des informations sur votre âme sœur (rêvée). Si vous les aimez rondouillets ou plutôt elfiques, cochez-le ! C’est le seul site avec un choix si … original. Plus que cela, si vous cherchez un compagnon avec des cheveux de toutes les couleurs (comme dans Eternel Sunshine of the spotless mind, qui n’en a jamais rêvé ?) c’est aussi possible ! Le violet ou le bleu, c’est quand même plutôt stylé !

La page d'accueil du site

Après avoir renseigné ces quelques informations, il ne vous reste plus qu’à instaurer le dialogue. La conversation sur World of warcraft a l’air enflammé. Et si vous êtes en quête d’un fan d’Assassin’s creed, ne cherchez plus. Il est sur Geek me more !

Sandra Cazenave

Ils, elles, ze vivront heureux et…

Une blonde, les yeux charbonneux fixe le passant dans le kiosque à journaux. Au delà du regard, c’est sa poitrine qu’on remarque. Ou plutôt son torse d’homme. Dans d’autres temps, on aurait dit « hermaphrodite« . Dans le Courrier International du 15 au 21 décembre 2011, on parle de transgenre.

Courrier International pose la question du genre. / PA

A la Une de l’hebdo, donc, Andrej Pejic. Le modèle défile aussi bien pour les collections homme que femme. Cette icône de la mode façon XXIeme siècle fascine. Autre Une, celle du Elle brésilien. Même constat : un mannequin transgenre défie le lecteur.

Un modèle "il" ou "elle" ?

Au delà de l’effet de mode, la question du genre se pose à la lecture du dossier « Il ou elle » du Courrier. Un tour du monde des problèmes, des opérations, de la reconnaissance, de la transphobie défile au fil des pages. « Le genre est le dernier bastion de notre civilisation » décrit De LaGrace Volcano, artiste.

Députée polonaise, hijra et ladyboy

On ne nait pas homme ou femme. « La plupart des gens sont persuadés que féminité et masculinité? sont données une fois pour toutes par la nature (ou par Dieu) et ils fondent là-dessus leur sentiment de sens, d’ordre et de sécurité » expliquent Ewa Wilk et Marcin Kolodziejckyk. Mais au delà de l’attirance sexuelle, c’est toute une vie qui est à construire selon le genre choisi. La place dans la société. L’identité sexuelle est primordiale et ne se détermine pas à la légère.
A travers le dossier, Courrier International propose de comprendre le transgenre aux Etats-Unis, en Inde et en Australie en passant par la Turquie. Cinq parcours à travers la dualité sexuelle établie. Esmeray, Norrie May-Welby, Jin Xing, Chaz Bono et Margaret Stumpp montrent leurs luttes. Être enfant de Cher et devenir Chaz à 42 ans. Confronter un changement de sexe et le monde du travail. Faire évoluer l’administration et créer la mention « X » pour le sexe sur les papiers d’identité.

Une députée transgenre en Pologne. /PA

Anna Grodzka siège au Parlement polonais. Elle a vécu 55 ans coincée dans un corps d’homme. Une vie d’homme, de père de famille. Puis elle est devenue une femme. Aujourd’hui, elle représente un peuple souvent jugé catholique conservateur.
En Inde, les transsexuels sont prévus depuis toujours dans la civilisation. Sous-catégorisés selon l’identité sexuelle, la ville, la religion. Les hijra, les kinnar, les kothi sont à la fois affiliés aux dieux et craints. Estimés à 750 000 hijraS, ils sombrent souvent dans la prostitution et la mendicité. Le témoignage d’un thirunambi « femme vers homme » est bouleversant. L’appel à l’abolition des genres de Gee Ameena Suleiman donne à penser.

Le genre, une interrogation pour tous

Au final, c’est une question qui ressort de ce dossier fascinant. La question du genre est loin d’être résolue. Pays du Nord ou du Sud sont égaux face au transgenre. L’uniforme à l’école est sexué, les cadeaux de noël le sont. Même l’Organisation mondiale de la santé considère la transsexualité comme des « troubles de l’identité sexuelle ». Qu’on soit intéressé par le sujet ou totalement néophyte, « Il ou elle » est à lire.

Pauline Amiel

Garçon ou fille ? C’est toi qui choisis, chéri

Choisir le sexe de son bébé ? Une idée folle qui se rapproche des portes de l’Europe.Le site de TV5 Terriennes s’inquiète de la situation. La sélection prénatale en fonction du sexe existe depuis longtemps en Asie. Aujourd’hui, le Sud-Caucase et les Balkans sont aussi concernés.

Le site Terriennes pose la question de l'avortement à cause du sexe. / PA

L’élimination des foetus féminins se développe au sein des populations européennes. La préférence sociale et le modèle patriarcal ont engendré ce phénomène depuis plusieurs dizaines d’années en Asie. Camille Sarret explique que la diaspora asiatique en Grande-Bretagne a permis le développement de cette sélection par le sexe. Une fille vaut toujours moins qu’un garçon dans l’esprit de certains parents.

Des avortements sexo-sélectifs

Le ratio de naissance normal est de 105 garçons pour 100 filles. Au Kosovo, en Albanie, en Arménie, dans l’Azerbaïdjan et en Géorgie, il se situe entre 110 et 115 garçons pour 100 filles ! Qu’est ce que ça change ? Tout. D’ici vingt ans, ce sont plusieurs dizaines d’hommes célibataires et une baisse des naissances.

Le Conseil de l’Europe a déjà agi. Il a sommé les quatre derniers Etats « d’enquêter sur les causes et les raisons des sex-ratios asymétriques à la naissance. » La tradition renforce la position dominante du mâle. Les pays doivent donc « relever le statut des femmes dans la société ».

Des conséquences désastreuses

Sans aller jusqu’au chaos imaginé par Amin Maalouf dans le Premier siècle après Béatrice, la situation peut inquiéter. L’idée qu’un garçon perpétue le nom et qu’il est un soutien plus solide ne diminue pas. Le problème ? L’équilibre social est en jeu. Avec un nombre d’hommes célibataires trop important, c’est le renouvellement de la population qui est menacé.

En Chine, par exemple, le mariage de force ou par correspondance et le trafic d’épouses sont en hausse. 94% des célibataires sont des hommes ! Et par conséquent, les droits des femmes passent à la trappe. De quoi s’inquiéter.

Pauline Amiel